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La 5ème de couv
27 octobre 2012

Nouveau

Aujourd'hui, création de la rubrique "Coups de coeur" pour faciliter la sélection !

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26 octobre 2012

Shutter Island****, Dennis Lehane (Rivages/noir, 393 pages)

shutter_islandExcellent huis-clos à l’ambiance noire, oppressante, confinée.

Tel un remake moderne des « Dix petits nègres », le lieu choisi (un hôpital psychiatrique carcéral) ajouté à l’espace fermé de l’île fait monter un sentiment de conspiration dont on ne sait dire si il est justifié ou juste fantasmé. Cette progression psychologique, finement travaillée, est conclue par un final ébouriffant : du grand art !

Seul le départ un peu lent du livre pourra gêner les lecteurs moins tenaces. L’adaptation de  Martin Scorsese en 2010 est fidèle à l’esprit de ce polar.

18 octobre 2012

Histoire de France***, Marc Ferro (Odile Jacob, 1088 p)

1000 pages seulement pour retracer l’histoire de France.  Vaste entreprise et pari vraiment réussi pour cet ouvrage scindé en deux parties : une première chronologique retraçant l’évolution de l’histoire, abordée comme une force s’exerçant sur la société au même titre que les forces économiques et religieuses ; une deuxième thématique et comparative montrant en quoi notre société s’est différenciée de ses voisins au fur et à mesure du temps.

Le choix de Marc Ferro d’abandonner l’histoire « traditionnelle » écrite dans l’optique Etat-nation pour en faire plus une analyse et une représentation donne au lecteur un agréable sentiment de continuité et fluidifie la lecture. Les grands événements de l’histoire ne ressemblent plus à un camaïeu de dates scolaires (1515 : Marignan…) enchaînées les unes aux autres, mais plus à un mouvement de fond (cette fameuse force de l’histoire) dans lesquels l’enchaînement des évènements trouve un sens, ceux-ci découlant en partie les uns des autres.

Certes, il ne faut pas espérer enchaîner 70 ou 100 pages dans la même journée, c’est très dense. Une immersion de temps à autre sur 20/30 pages en parallèle de romans « détente » est plus plaisante.  C’est un excellent ouvrage qu’on a plaisir à garder en bibliothèque.

17 octobre 2012

La citation du mois : La société serait bien mal

La citation du mois :

La société serait bien mal faite si l’argent allait au talent, si les honneurs allaient au mérite, les places à la capacité. Où serait l’égalité sociale ? Ce serait toujours tout pour les mêmes. Un scandaleux cumul !  (…) Au lieu qu’au train dont vont les choses tout est très bien : si l’un a pour lui sa conscience, l’autre a du moins son porte-monnaie. C’est une très grosse consolation à  une époque où tout augmente.  Alexandre Vialatte (Chronique des grands mic-macs)

6 octobre 2012

La valse lente des tortues*, Katherine Pancol. (Albin Michel 673 p)

yeux_jaunes_crocodilesKatherine Pancol a du talent, c’est indéniable, mais elle le gâche et c’est dommage. 

Elle reprend dans ce roman les personnages qui avaient fait le succès de son premier titre « Les yeux jaunes des crocodiles » (livre de poche) et on se réjouit au départ de renouer avec ses personnages sympathiques. Choix rare et opportun, elle avait pris pour héroïne une sorte d’«antihéros » féminin,  femme timide et peu sûre d’elle, écrasée par la personnalité éblouissante de sa sœur. Femme au foyer travaillant sur une obscure thèse moyenâgeuse, mariée à un semi-crétin, méprisée par sa mère.

 Ce deuxième tome signe la revanche de son l’héroïne sur la vie. C’est mon attachement à cette mère de famille sensible et douce qui m’a permis d’achever ce roman : globalement  j’en ai été déçue. A mon sens, le style romanesque n’excuse pas tout. Les libertés que l’auteur prend avec la réalité telles les interventions divines et le bébé qui parle à 8 mois sont exaspérantes. Certains personnages valse_lente_tortuessombrent dans la caricature : la vilaine sœur et l’affreuse mère finissent par avoir bon dos face à la gentille sœurette.

L’auteur, qui possède cet art délicat de raconter les petits riens avec talent, a cédé aux sirènes de la tentation : mettre de l’action à tout va pour embarquer le lecteur dans un semi- policier.  Tant pis si elle est obligé de se raccrocher aux branches pour donner une cohérence à l’ensemble. Katherine Pancol ressemblerait-elle à son héroïne, si peu confiante en elle ? Je pense pour ma part qu’elle est capable de beaucoup mieux que cela.

Extrait :  Il ne prit pas la peine de répondre. Il n’avait que quinze ans et refusait de se laisser éblouir pas une fille à l’éclat indécis. Il était à cet âge délicat où l’on habite un corps que l’on ne connait pas très bien, et où, pour se donner une contenance on peut se montrer cruel sans le vouloir. La manière négligente dont il traitait Zoé montrait qu’il entendait être le plus fort et que, s’il devait y avoir une victime, ce serait elle. 

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