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La 5ème de couv
11 juin 2013

Seul le silence*, R.J. Ellory , (éd. le Livre de Poche, 600 p)

seul_le_silenceBelle écriture en grande partie gâchée par le manque de crédibilité du scénario.

La présentation originale (l’auteur a choisi pour narrateur une victime collatérale) et le héros intéressant n’arrivent pas à faire décoller ce policier introspectif dont l’intrigue reste toujours en arrière-plan. Le faible nombre de personnages présentés laisse deviner au 2/3 du livre le meurtrier probable, faisant tomber à plat la conclusion ; et lorsque je dis probable c’est par simple manque de choix car les motivations que l’auteur lui attribue sont simplement incompréhensibles (voir extrait ci-dessous).

 Les invraisemblances émaillent le scénario : l’absence du FBI, la romance peu crédible au vu des mœurs de l’époque, et d’autres que je ne peux dévoiler sans révéler l’intrigue mais qui ont signé ma rupture avec l’œuvre. J’aurais aimé également que l’auteur prenne plus de temps pour présenter les victimes, plutôt que de nous ressasser indéfiniment la liste de leurs noms, provoquant plus d’agacement au final que de compassion.

 N’ayant déjà pas accroché à « Vendetta » pour des motifs similaires, ce sera mon dernier Ellory. 

Extrait : Parce qu’il a tué la première fillette, et à partir de là, il a eu honte. Je crois qu’elle lui parlait, le raillait, le suivait partout où il allait, et chaque petite fille qu’il voyait lui rappelait la première, puis la deuxième, puis la troisième. Et il devait faire taire leur voix, Joseph. Je crois qu’elles lui parlaient pour lui faire perdre la tête. Elles l’empêchaient de dormir. Elles l’empêchaient d’avoir la moindre vie. Il devait les faire partir…et finalement, au bout du compte, elles n’ont plus fait qu’une, leurs regards étaient identiques, leurs voix étaient comme une seule voix, et la seule manière de les réduire au silence étaient de les tuer. La culpabilité, tu vois ?

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6 juin 2013

Eux sur la photo** Hélène Gestern (éd. Arléa, 274p)

Légère déception pour ce roman que l’on m’avait annoncé comme « la grande histoire d’amour » du moment. Sous une forme épistolaire au charme un peu suranné, une femme cherche à en apprendre plus sur sa mère, morte dans sa petite enfance et découverte par hasard sur une photo. Elle entame une correspondance avec un homme ayant reconnu l’un des personnages de cette photo. 

Autant une enquête qu’une quête identitaire, le puzzle de la vie de leurs proches prend forme progressivement, éclairant et réécrivant leurs années d’enfance. Bon départ pour un résultat un peu trop convenu. Dommage. 

Extrait : Je me demandais ce qui fait la vérité d’un être, ce que l’on devient quand on grandit sans souvenirs, qui étaient ces gens qui m’avaient connue et dont je ne savais rien, s’il restait en moi quelque chose d’eux, un mot, une image, une odeur.

6 juin 2013

Extrait du mois : Les attitudes les plus

Extrait du mois : Les attitudes les plus incompréhensibles d’une vie sont souvent dues à la persistance d’un éblouissement de jeunesse. (Amélie Nothomb)

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