Dans le silence du vent*, Louise Erdrich (Albin Michel, 462p)
Si ce livre apporte un éclairage intéressant sur la vie indienne et les carences de la justice dans les réserves américaines, il souffre d’un cruel manque de rythme. Les descriptions sans intérêt abondent, tous les repas pris par le héros sont détaillés inutilement (son oncle lui met trois feuilles de laitue Iceberg dans son sandwich…) et, plus gênant, l’élégance de style qui faisait le charme de « La Chorale des Maîtres bouchers » a disparu, au point qu’on pourrait le croire écrit par un autre auteur.
On peut regretter que la forme ne suive pas plus le fond dans ce plaidoyer pour une meilleure justice pour les femmes indiennes, dont plus d’un tiers sera violé par des non-indiens, et ce, le plus souvent sans possibilité de recours légal du fait de l’imbroglio des lois les concernant.
Une déception à la hauteur des espérances que je plaçais dans cet auteur.