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La 5ème de couv
24 avril 2014

Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la

 Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous)  qui le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver un bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime. Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir ».

Eloge de la fuite, Henri Laborit

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24 avril 2014

La fin des hommes : Les grandes familles**, Maurice Druon (Le Livre de poche, 446 p)

grande_famille

La veuve éplorée, le lettré arriviste, le banquier sans cœur et sans scrupules, le courageux capitaine, le curé charismatique, toute cette galerie de personnage n’est malheureusement qu’à un pas de la caricature. Le summum étant atteint par ce brave Lulu, roturier de la famille, milliardaire impuissant et amateur de petites poules, qui a réussit à m’évoquer un personnage de Catherine Pancol. 

Reste une peinture caustique et réussie de la France politique et financière de l’entre-deux guerres et une deuxième partie d’ouvrage qui, ayant enfin trouvé enfin son rythme, nous livre une intrigue aux airs de tragédie grecque. 

Bilan très mitigé au final.

15 avril 2014

Les heures**, Michael Cunningham, (Pocket, 222 p)

heures

Il faut certainement connaître l’œuvre de Virginia Wolf, et en particulier Mme Dalloway, pour apprécier toutes les subtilités de ce roman-hommage.

Ce n’est pas mon cas, pourtant la structure maîtrisée du récit et la finesse des descriptions des héroïnes  (Virginia Wolf, Mme Dalloway l’héroïne de son livre et Laura  la lectrice de son roman) m’ont imposé le respect.

Difficile cependant de ressentir un véritable élan pour ces trois femmes,  prisonnières de leur mal-être,  perdues dans leurs réflexions sur la mort et le rapport au temps.

Peut-être n'y a-t-il rien, jamais, qui puisse égaler le souvenir d'avoir été jeunes ensemble. Peut-être est-ce aussi simple que cela.

3 avril 2014

Demain une oasis***, Ayerdhal (Au diable Vauvert, 245 p, Grand prix de l’imaginaire 1993)

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Plus que de la SF, ce texte est une extrapolation du devenir de l’Afrique dans le cadre du réchauffement climatique que ce continent subit en première ligne ;  un pamphlet virulent contre la bonne conscience des Etats du Nord, capables de dépenser des milliards dans des technologies inutiles quand si peu d’argent, comparativement,  suffirait à rendre certains endroits du globe vivables.

Animé d’une colère légitime, Ayerdhal justifie clairement le terrorisme humanitaire et laisse peu de place à la discussion. Cet aspect engagé et quelque peu maladroit pourra hérisser le poil de certains lecteurs. Cependant un des buts du livre est atteint : attirer l’attention sur notre avenir commun. 

Oui, nous aurons demain le monde que nous avons mérité et c’est tout simplement effrayant quand on s’y penche de plus près ;  voilà ce qu’il vient nous rappeler.

 « C’est dans ces moments que je vous maudis tous, pas parce que vous n’avez jamais levé un doigt,  mais parce que le désert n’existe que de votre luxe et de votre puissance. »

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