Baby Love**, Joyce Maynard, (10/18, 332 p)
Difficile de s’immiscer dans les destins croisés de ces jeunes mères d’une petite ville Américaine : les prénoms très similaires, le principe du récit « choral » et leur quotidien ordinaire peuvent lasser.
Pourtant, une fois acclimaté, un vrai charme se dégage. La banalité de la vie de ces jeunes adultes reproduisant sans réflexion les modèles parentaux, n’enfantant que pour exister, est aussi affligeante que touchante.
Une mention particulière au personnage du meurtrier en cavale qui, par le contraste de ses choix de vie, apporte un vrai sel au récit.
Greg croit à un moment privilégié pour chaque événement, dans l’ordre de de l’univers ; si on ne le saisit pas quand il passe, il ne se représente plus. Carla dit toujours : « je n’aime pas prendre des risques. » Greg, lui, pense qu’on en prend de toute façon. Il s’agit de faire son choix entre les dangers de l’action et les dangers de l’inaction.