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La 5ème de couv

1 décembre 2016

Monsieur le commandant**, Romain Slocombe (Pocket, 233 p)

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Le contexte historique parfaitement reconstitué et visiblement appuyé sur une excellente documentation forme le point fort de ce livre qui se révèle plus intéressant que Suite française ou Le silence de la mer.

La montée du nazisme, la défaite, l’exode sont très bien décrits, l’ambiance antisémite de l’époque également. L’idée de prendre pour héros un pétainiste convaincu aide à faire comprendre plus clairement les raisons qui ont poussé des auteurs de talent à prêter leurs plumes à cette idéologie. 

Côté défauts, on pourra regretter le prétexte épistolaire maladroit (la lettre adressée à M. le Commandant se transforme très vite en roman) tout comme l’absence de suspense, le dénouement se devinant très vite. Autre difficulté importante : l’idéologie antisémite, déversée et justifiée tout au long du roman par le héros pétainiste, peut facilement mettre mal à l’aise et bloquer la lecture.

Pour un public averti. 

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25 novembre 2016

Impérium (Tome 1)***, Conspirata*** (Tome 2), Robert Harris (éd. Pocket)

Imp_rium

conspirata

Cette biographie romancée de la vie de Cicéron est si moderne qu’elle efface les deux mille ans d’histoire situés entre-deux. A l’aube de la disparition d’un des premiers systèmes démocratiques du monde, les intrigues semblent pouvoir se juxtaposer au monde politique actuel sans heurts. 

Le personnage de Cicéron s’y révèle poignant.

Homme d’origine modeste et de faible constitution, son profond désir d’évoluer, son génie politique, ses défauts aussi, en font un personnage auquel on s’attache profondément. Les risques qu’il prend comme les compromissions auxquelles il est amené à se soumettre redorent le blason du monde politique en montrant l’importance des enjeux et la dureté de la lutte entre ces grands fauves. César s’y révèle également comme un animal politique d’exception. 

Seul mais réel défaut de ces ouvrages : les descriptions très détaillée des événements, dont les plaidoiries de la carrière d’avocat de Cicéron, seront un vrai frein à l’entrée des lecteurs dans le roman.

Deux ouvrages véritablement fascinants à réserver aux lecteurs aguerris et bons amateurs d’Histoire. 

28 septembre 2016

Comme dieu le veut**** Nicolo Ammaniti ( Livre de poche, 531 p)

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Difficile de croire que la volonté divine se cache derrière le destin de ces exclus du consumérisme italien…

Cette histoire d’une grande puissance démarre dans une veine de «  roman social américain » pour se transformer rapidement. 

En quoi ? Critique sociale, tragédie, bouffonnerie ?

Tout cela ensemble,  car on rit souvent à la lecture de cette dérive effrayante décapée par un humour grinçant ;  on s’inquiète pour l’affreux Rino Zena, alcoolique et pro-nazi ;  on pleure d’un œil sur le sort du malheureux Quattro Formaggi tout en le maudissant de l’autre. Et on regarde Cristiano, cet enfant, nous donner une vraie leçon d’amour comme une leçon de vie. 

Magistral ! 

27 septembre 2016

Dégâts des eaux**, Donald Westlake (Rivages Thriller, 436 p)

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Toujours imprégné de cette énergie joyeuse qui caractérise les romans de Westlake, ce livre rempli son contrat. 

Cette bande de malfrats sympathique qui cherche à récupérer un trésor englouti fait souvent sourire et parfois franchement rire ; dommage toutefois que la répétition des péripéties étire un peu trop l'histoire en longueur.

Ma préférence reste pour l’instant au titre « Mauvaises nouvelles » avec le personnage de Petite Plume et ses acolytes.

27 septembre 2016

Sacrifices**, Pierre Lemaitre (Livre de poche, 352 p)

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Cet opus plus introspectif achève le cycle des enquêtes de Verhoeven en lui permettant de « boucler la boucle » d’une vie privée difficile. 

Moins rythmé et moins violent que Alex, il souffre de quelques incohérences notamment au niveau des motivations des personnages.

Le talent d’écriture de Lemaitre lui permet toutefois de rester au niveau des bons polars et cette plongée dans la vie privée de Verhoeven offre à ses fans (dont je suis) un bon moment de lecture.

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18 août 2016

L’histoire de bone****, Dorothy Allison (Coll 10/18)

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Le récit autobiographique de cette enfant née d’une très jeune mère et élevée (comme tant d’autres aujourd’hui) au sein d’une famille recomposée m’a bouleversé. 

Sortie du contexte haut en couleur de ce type de littérature (roman social du sud des Etats-Unis), cette histoire vraie casse enfin les pattes au « mythe heureux » des familles recomposées : difficulté pour le nouveau conjoint d’aimer aussi profondément les enfants qu’un parent naturel, tentation de « l’inceste », mère déchirée entre amour maternel et conjugal, incapacité pour les enfants de juger l’un sans juger l’autre, beaucoup de choses sont enfin dites…. 

L’impuissance de Bone, enchaînée par l’amour qu’elle porte à sa mère comme par sa jeunesse à ce clan familial atypique de la Caroline du sud, illustre parfaitement l’impuissance cruelle des enfants face aux adultes qui en ont la charge. 

Un livre coup de poing.

11 août 2016

Liaisons étrangères***Alison Lurie (Payot Rivages, 425p)

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Tout en finesse et en nuances, Alison Lurie brosse un portrait plein d’humour des relations entre anglais et américains.

Sa plume fait merveille dans la construction de ses personnages principaux, et il m’est rapidement apparu que l’on peut difficilement découvrir cette auteure sans chercher à lire ses autres titres.

Ce livre intelligent démarrant lentement, il sera plus conseillé aux bons lecteurs.

Très jolie découverte.

11 août 2016

La coquetière** Linda D Cirino

coquetiere

Plus à aborder comme un conte qu’un roman : l’histoire simple est séduisante (elle permet de découvrir la vie quotidienne en Allemagne durant la montée du nazisme), le personnage principal attachant, cependant l’ensemble parait un peu naïf et de nombreux détails peu crédibles. 

Les dialogues de la fermière qui ne correspondent ni à son niveau d’éducation, ni à son milieu de paysans « taiseux » m'ont particulièrement gênée.

1 mai 2016

Les chaussures italiennes - Henning Mankell (Seuil, coll. Points, 373 p)

chaussures_italiennes

Un ancien médecin misanthrope vit reclu sur une île avec son chat, son chien et une fourmilière. Il se baigne tous les jours dans l’eau glacée, fait son café en 17 secondes, urine fréquemment (vous serez prévenus chaque fois) et a pour seule relation un facteur hypocondriaque. Heureusement son ancien amour de jeunesse abandonné lâchement 40 ans plus tôt vient le sortir de son trou. 

Je ne dévoile pas la suite qui ressemble quelque peu à un étal de brocante. En cherchant bien, on trouve quelques bonnes choses ; le reste est un ensemble hétéroclite d’éléments réunis pour la circonstance, dont on ne sait que penser. 

Héros peu sympathique malgré quelques tentatives de rédemption, absence totale de rythme, personnages décousus et comme « sortis du chapeau », voici le mauvais premier roman d'un bon auteur de polar.

20 avril 2016

Remerciements

Je tiens à remercier chaleureusement Ripley qui a eu l'extrême gentillesse de m'envoyer ses livres préférés du premier semestre 2015. Je vais bientôt pouvoir créer grâce à elle une rubrique Littérature américaine. Vous pouvez retrouver ses commentaires, toujours concis et pertinents, sur Amazon avec le lien suivant:

http://www.amazon.fr/gp/cdp/member-reviews/A3BE9EN7FM5P3K/ref=cm_cr_pr_auth_rev?ie=UTF8&sort_by=MostRecentReview

Merci beaucoup à Didier de m’avoir remis le « pied à l’étrier » concernant ce blog. J’ai commandé aujourd’hui La coquetière et Liaisons étrangères, deux de ses coups de cœur, que je pourrais commenter prochainement. En espérant que mes critiques seront à la hauteur…

 

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