Je me demande ce que peuvent penser les policiers suédois des ouvrages de Camillia Lackberg tant son roman donne une piètre opinion de leur travail.
Nous avons donc :
- la standardiste qui adore garder les enfants
- un inspecteur flemmard incapable d’effectuer un relevé d’empreinte en cinq jours de temps (sa seule mission)
- le chef qui part promener son chien et faire la cour à son amie pendant son temps de travail, au grand soulagement de tous ses subordonnés.
- un enquêteur compétent, malheureusement en congés paternité, et donc obligé de revenir sur les lieux du crime avec sa fille d’un an (d’où l’intérêt du personnage de la standardiste..)
Reconnaissons que l’intrigue, qui offre des allers-retours dans le passé, est intéressante en particulier les longs passages concernant la guerre 39/45. Tout cela est malheureusement gâché par l’amateurisme des enquêteurs cités précédemment.
J’ai soupçonné longtemps un des personnages que nos fins limiers l’avaient éliminé pour cause d’alibi. Le personnage en question, interrogé(e) par leur soins, part prendre son agenda, et leur dit : "j’étais dans tel pays à telle période. Je ne peux donc pas l’avoir tué ". CQFD. J’avais supposé bêtement qu’une fois revenus au bureau ils avaient procédé à une petite vérification (compagnies aériennes, listing de vol etc…). Comme c’était naïf de ma part...
Fort heureusement, à dix pages de la fin du livre, une jeune inspectrice a une illumination : nous n’avons pas pensé à vérifier l’alibi. Hop, un coup de fil à la compagnie, et voici l’identité du coupable qui apparait !
Les romans policiers, y a pas à dire, c’est magique… un certain nombre d’auteur ont choisi ce style pour pouvoir s’affranchir gaiement de toute rigueur scénaristique, et le pire, c’est qu’ils arrivent à vendre leur livre.
La seule chose qui m’ait consolé d’avoir lu ces 450 pages, c’est que pour une fois, il ne s’agit pas d’un livre que j’ai acheté.