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La 5ème de couv

30 octobre 2014

La trilogie berlinoise*** Philippe Kerr (Livre de poche, 1040 pages)

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La grande originalité de ces romans réside dans le choix peu commun de l'époque : 3 enquêtes situées au cœur de l’Allemagne en 1936, 1938 et 1947, qui nous montrent de l’intérieur la répression montante qui s’exerce sur la population allemande et la sauvagerie des occupants de l’après-guerre. 

Ce cadre historique bien travaillé ralentit malheureusement l’intrigue, un peu lente pour une parfaite accroche du lecteur (en particulier des lecteurs occasionnels à qui ces ouvrages ne sont pas destinés). 

La personnalité du héros, plaisant pastiche des privés américains, évolue au fil des enquêtes. Passant d'un humour narquois à un cynisme désabusé, il dérive au même rythme que son pays et reste attachant malgré certains errements. 

Si certains jugeront que ses rencontres improbables avec tous les nazis célèbres enlèvent de la crédibilité au roman, elles ne m’ont pas gênée : j’ai apprécié de découvrir les dissensions existantes entre les différents courants du nazisme et pense que l’auteur a droit à sa plage de liberté tant que la réalité historique des personnages est respectée. 

Un bon moment de lecture pour lecteurs avertis et amateurs d’histoire contemporaine.

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28 octobre 2014

Le silence de la mer*** et autres récits, Vercors (livre de poche, 161 p)

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Etrange que deux ouvrages si connus, Suite française et celui-ci, donnent un point de vue si similaire de l’occupation allemande.

A choisir entre les deux récits, Le silence de la mer m’a semblé plus dense, plus intense, légèrement plus naïf peut-être aussi. La fascination que les officiers allemands exercent sur la population, et en particulier la population féminine, provoque un léger malaise. Etaient-ils donc tous des musiciens lettrés, nourris de romantisme, amoureux de la France, comme nous les décrivent ces deux auteurs ? 

Vercors était résistant, Irène Némirovsky  décédera à Auschwitz, nul ne semble mieux placé qu’eux pour juger cette période. 

Des nouvelles de qualité dont se dégage un sentiment de ferveur et de sincérité. A découvrir.

28 octobre 2014

Le chant de Dolores**, Wally Lamb (livre de poche, 706 p)

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Dolores connait au début de son adolescence deux trahisons majeures, et il lui faudra presque une vie pour se reconstruire complètement.

Sa culpabilité, son désir d’autodestruction, sa lente reconstruction, son volonté farouche de redresser la tête, tout est parfaitement bien rendu. Ceux que la vie n’a pas ménagés y croiseront des étapes qu’ils ont eux-mêmes traversées sous une forme ou une autre. Voici certainement pourquoi, malgré son style agréable, ce livre n’a pas soulevé chez moi un enthousiasme débordant.

18 septembre 2014

La couturière***, Frances de Pontes Peebles (éd Flammarion, 851 p)

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Très beau livre, touchant, sur la fraternité et la destinée. Les deux héroïnes sont extrêmement attachantes, l’histoire du Brésil des années 1930 bien retracée et intéressante. 

 Un livre qui aurait mérité 4 étoiles haut la main s’il avait été raccourci d'à peu près deux cents pages (en particulier le récit des cangaceiros qui finit par lasser). 

Le premier roman d’une auteure à suivre.

20 août 2014

Suite française**, Irène Némirovsky (Folio, 516 p)

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Ce récit de l’exode, écrit sur le vif, à l’avantage de ne pas avoir été dévoyé par les visions « retouchées » d’après-guerre et pour cause : Irène Némirovsky, déportée, décède en 1942 à Auschwitz ;  ses petites-filles survivantes exhument le manuscrit cinquante ans plus tard pour une édition en 2004.

La confusion de la débâcle et la médiocrité des attitudes sont bien rendues, même si on peut regretter des personnages (le curé, les petits salariés, l’écrivain célèbre, le salaud de patron) trop convenus.

La deuxième partie, sans lien véritable avec la première,  brosse un portrait lucide et nuancé de l’occupation. L’ambiguïté des liens humains qui se construisent entre français et allemand lors de cette cohabitation forcée, la mise en évidence de l'hypocrisie de la bourgeoisie et de l'aristocratie, l’étude plus poussée des personnages rendent cette partie de l’ouvrage beaucoup plus intéressante.

Instructif !

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18 août 2014

Dans l’ombre des Tudors, Hillary Mantel (éd. Sonatine) Tome 1 Le conseiller*** - Tome 2 : le pouvoir*** (474 p)

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Le style très spécifique forme à la fois l’atout charme et le point faible de ce roman historique foisonnant. Impossible de relâcher sa vigilance face au grand nombre de personnages, à l’utilisation assez floue des pronoms et aux conversations qui démarrent parfois sans indications du narrateur initial. C’est quitte ou double ! 

Une fois acclimaté, le personnage de Cromwell fascine par sa complexité ; l’atmosphère bien rendue de l’époque offre le plaisir d’une lecture que l’on mène tambour battant, en attendant la sortie du troisième et dernier volume.

Un bon moment de lecture.

5 août 2014

Mille soleils splendides*** de Khaled Hosseini (Ed. 10/18, 409 p)

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Toujours autant de talent chez ce conteur qui réussit à nous faire traverser trente années de vie afghane sans misérabilisme. L'instauration du régime communiste, la victoire des moudjahidins et leurs querelles internes, la prise de pouvoir des talibans puis l'intervention américaine sont vécues au travers du regard de deux femmes, personnages superbes et attachants.

Au travers de son écriture sensible et délicate, Khaled Hosseini nous montre tout l’amour qu’il éprouve pour son pays et tente encore une fois de lutter contre la violence et l’intolérance.

5 août 2014

Et puis, Paulette... , Barbara Constantine (Livre de poche, 260 p env.) - Sélection des libraires

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Une sélection qui ne fait pas honneur aux libraires, ce livre peinant à dépasser les 300 mots de vocabulaire. C’est sirupeux, ça dégouline de bons sentiments, ça colle aux doigts…

Point positif toutefois, le récit est inspiré d’une histoire vraie. A réserver aux lecteurs très occasionnels ayant un besoin urgent de se remonter le moral.

5 août 2014

La Vie en sourdine** de David Lodge (éd. Rivages, 458 p)

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Peu d'action et pourtant du charme dans cette narration détaillée de la vie ordinaire d’un  retraité universitaire. Vacuité de la vie d’inactif, vieillesse du père qu’il faut accompagner, et surtout la surdité qui s’installe et, doucement, isole. 

Fort agréablement écrit, ce livre à consonance autobiographique décrit parfaitement les affres du déclin et de  l'avancée en âge. Il sensibilise intelligemment à ce handicap, discret mais irrémédiable, pouvant provoquer une exclusion définitive de la vie sociale. 

 Pour les bons lecteurs prêts à se laisser porter tranquillement par un roman.

8 juillet 2014

La citation du mois : "Le hasard ne favorise que

La citation du mois  :  "Le hasard ne favorise que les esprits préparés."  (Louis Pasteur)

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