Le diable, tout le temps**, Donald Ray Pollock (livre de poche, 403 p)
Sombre, très sombre.
Un vrai roman noir américain, emplis de personnages perdus et monstrueux.
Tout serait bon à jeter : les personnages, l’histoire, le livre si tous ces protagonistes ne possédaient leurs propres failles. Ces liens qui les rattachent à d’autres, leurs obsessions, leurs dévouements, éclairent ces destinées humaines misérables et nous les rendent attachants, presque sympathiques.
Très loin des histoires de tueurs en série, ce récit nous projette sur des gens ordinaires qui ont basculés et chutés, sans espoir de rédemption.
Non, le diable n’est pas présent tout le temps dans cet ouvrage qui parle finalement aussi beaucoup d’amour, il semble surtout partout, tapi en chacun de nous.
Un grand livre que l'on referme avec un certain soulagement.