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La 5ème de couv
5 septembre 2012

Le rire de l’ogre, Pierre Péju Prix du roman FNAC 2005

le_rire_de_l_ogreLes prolongements de la seconde guerre dans la vie de deux jeunes gens nés à  la génération suivante (homme et femme). Chacun cherchent façon à percer  à sa façon les secrets qu’ils devinent chez leurs parents comme dans le reste de leur entourage. Des retours réguliers du récit dans la période de guerre permettent de suivre en parallèle les expériences parentales.

Retour sur une période noire, riche en compromission et en lâchetés de tout genre. Le livre n’est pas manichéen et il est difficile de jeter la pierre à ces personnages, pris par l’histoire, contraints à des actes qui leur répugnent mais auquel ils ne savent se soustraire. Pour finalement se transformer en bourreaux. C’est certainement cette impossibilité de juger, l’auteur nous mettant parfois en position de les plaindre, qui met tant mal à l’aise à certains passages.

Un livre nécessaire, certainement, mais qui m’a laissé une sensation assez pénible.

Extrait: Les S.S. le regarde descendre l’escalier avec Klara, qu’il place dans la file des femmes qui vont mourir. Il a l’air concentré d’un archiviste qui achève un classement délicat.

 

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4 septembre 2012

Contes de la Folie ordinaire*, Charles Bukoswski ( Livre de Poche)

contes_folies_ordinairesDépravé, alcoolique, bagarreur, prêt à baiser son meilleur ami  s’il tombait par hasard dans son lit, Bukoswki est la version américaine trash de notre « Gros Dégeulasse » national (Reiser). La principale différence : Charles Bukoswski  existe. L’auteur alterne de courts récits de fiction avec des épisodes autobiographiques dans lesquels il paraitrait presque sympathique à force de défauts.  Affligeants, consternants, parfois franchement drôles, toujours édifiants, ces contes ne laissent pas insensible.

 Une mention spéciale à la nouvelle dans laquelle l’héroïne transforme son conjoint en godemiché.

4 septembre 2012

La chambre des officiers**, Marc Dugain. (Pocket 172 p ) Prix des Libraires

Beaucoup de sensibilité et de délicatesse dans l’histoire de cet officier, qui se retrouve défiguré dès le début de la première guerre mondiale et qui va faire partie des fameuses « gueules cassées ». Le héros doit apprendre à se reconstruire physiquement puis à reconstruire son identité, en dépit de sa disgrâce physique.  A partir d’un sujet peu avenant, l’auteur accouche d’un livre rempli d’optimisme et d’humanité, une jolie réussite.

 Extrait : « Qu’est-ce qu’on va faire ?

Il eut un long silence avant de répondre :

-On va leur apprendre la gaieté.  »

  

2 septembre 2012

L’envol des anges**, Mickael Connelly (Points, 461 pages)

l_envol_des_anges Ah, Mickael Connelly ! Il existe plusieurs héros ou (plutôt anti-héros!) récurrents dans la littérature policière. Ils se ressemblent par leur caractère solitaire et pugnace, leur intuition et leur parfaite incapacité à mener une vie familiale. Il s’agit de  l’inspecteur Wallander d’Henning Mankell, d’ Erlendur Sveinsson de Arnaldur Indridason et Harry Bosch de Mickael Connelly.

Mais c’est Harry Bosch qui a ma préférence.

C’est presque un label : on retrouve le même style, un personnage attachant, une enquête toujours bien léchée, on n’est jamais déçu. Certes, cela ne révolutionne pas le polar, mais c’est toujours l’assurance de quelques bonne soirées à venir, alors de temps en temps, on se dit « Tiens pourquoi pas un Connelly  ? »

 C’est L’envol des Anges et Echo Park que j’ai préféré. Les égouts de Los Angeles est sympa également.  Lumière morte, par contre ne m’a pas laissé de souvenir notable. On peut aussi découvrir de bonnes enquêtes du même auteur avec d’autres héros : Créance de sang et Darling Lilly sont de bonne facture.

 

 

2 septembre 2012

L’homme du Lac**, Arnaldur Indridason (Points, 405 pages)

l_homme_du_lac Polar islandais mené par le commissaire Erlendur Sveinsson, personnage repris régulièrement par l’auteur et qui rappelle un peu l’inspecteur Wallander d’Henning Mankell.  L’enquête, bien menée, remonte dans les années 60 et fait découvrir une période historique intéressante : l’Allemagne de l’Est sous la Stasi.  Deux narrateurs alternent : le commissaire (pour le présent) et un étudiant islandais (pour le passé), attachants tous les deux. Que dire d’autre ? C’est d’une lecture agréable, même si l’ambiance islandaise qui sert de toile de fond est aussi morose que la vie familiale de l’inspecteur.

  

 

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2 septembre 2012

La citation du mois : « On ne comprend absolument

La citation du mois :

« On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on admet pas d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure.»  Bernanos

2 septembre 2012

Pourquoi ce blog ?

Ami lecteur,

L’abondance des titres en librairie me décourage, et les 4ème de couverture me sont rarement utiles. Quand elles ne font pas le résumé de l’histoire en dévoilant l’intrigue, elles sont excessivement élogieuses.

D’où ce blog pour partager ma liste de lecture et, j'espère, recevoir des conseils.  J’y donne mon point de vue sur l’ouvrage en évitant de révéler l’histoire, j’indique le nombre de pages (ce qui vous permettra de savoir si vous en avez pour deux jours ou un mois), j’en livre parfois un extrait pour donner une idée du style de l’auteur. Pour certains auteurs, je ne critiquerai qu’un seul livre sur les 6 ou 7 que j’ai lu, en indiquant directement ma préférence.

Ce blog n’a pas d’autre ambition que de classer les ouvrages en fonction du plaisir ou du déplaisir que j’ai pris à les lire. Ma notation maximale est de 4 étoiles. Si dans les livres que j’ai aimé, vous reconnaissez ceux qui garnissent votre bibliothèque, peut-être aurez-vous envie de découvrir ceux que vous ne connaissez pas. Dans le cas contraire, ce blog sera pour vous une boussole qui indique le Sud : vous saurez au moins quel titre éviter…

 Si vous trouvez des correspondances avec vos goûts, merci de renvoyer l’ascenseur et de me conseiller pour les prochains titres.

 Bonne lecture !

2 septembre 2012

Le guérisseur de cathédrale** - Philip K Dick

gu_risseur_cath_draleC’est une œuvre mineure de Philip K Dick, réalisée dans un moment de grande déprime de l’auteur et qui tranche avec le reste de son œuvre, à mon avis.

 Pour résumer en deux mots, c’est complètement barré ! Pourtant cela m’a plu.  Le personnage principal, en quête d’un sens à donner à sa vie, est intéressant, jamais satisfait de réponses simples.  L’entité polymorphe mi-dieu, mi-animal, qui le sort de son marasme est totalement improbable et fascinante.

 Je n’ai que rarement croisé une œuvre aussi décalée (et décousue) et c’est probablement son mérite principal. A réserver aux vrais amateurs de Philip K Dick. Les autres iront plutôt vers Ubik.

  

    

2 septembre 2012

Fahrenheit 451** – Ray Bradbury - Folio

Dans la veine des romans d’anticipation des années 50/70 à la Barjavel  ou à la Pierre Boule, agréable à lire mais un peu naïf et daté, en particulier au niveau du style. Certains éléments restent pourtant d’actualité : la description d’une société dans laquelle la surabondance de divertissement réduit à néant toute réflexion et esprit critique.

C’est un classique, je pense que j’aurais plus apprécié ce livre à l’adolescence, à une époque où l’on est souvent plus attentif au fond qu’à la forme.

 Extrait : Bourrez les gens de données incombustibles, gorgez-les de « faits », qu’ils se sentent gavés, mais absolument « brillants » côté information. Ils auront alors l’impression de penser, ils auront le sentiment du mouvement tout en faisant du sur-place. Et ils seront heureux parce que de tels faits ne changent pas.

Ne les engagez pas sur des terrains glissants comme la philosophie ou la sociologie pour relier les choses entre elles. C’est la porte ouverte à la mélancolie.

 Le téléviseur est réel. Il est là, il a de la dimension ; Il vous dit quoi penser, il vous le hurle à le figure. Il doit avoir raison tant il paraît avoir raison. Il vous précipite si vite vers ses propres conclusions que votre esprit n’a pas le temps de se récrier : « quelle idiotie ! »

  

2 septembre 2012

Vendetta – R. J. Ellory (Poche)

Une histoire qui traîne en longueur doublée d’un vrai manque de crédibilité : difficile d'imaginer un tueur à gages venant faire ses confessions à la police. Le contraste entre le tueur, un homme âgé raffiné, et le jeune homme  brutal, quasi-illettré qu’il était sensé être au début de sa vie décrédibilise totalement l’histoire. La vie du flic qui prend sa déposition a déjà été vue 100 fois (alcoolique, femme et fille parties, culpabilisé, etc). Vivement qu’on casse le moule…

Cela se lit sans trop d’intérêt et cela se referme sans regrets. Evitable !

 

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