Le rire de l’ogre, Pierre Péju Prix du roman FNAC 2005
Les prolongements de la seconde guerre dans la vie de deux jeunes gens nés à la génération suivante (homme et femme). Chacun cherchent façon à percer à sa façon les secrets qu’ils devinent chez leurs parents comme dans le reste de leur entourage. Des retours réguliers du récit dans la période de guerre permettent de suivre en parallèle les expériences parentales.
Retour sur une période noire, riche en compromission et en lâchetés de tout genre. Le livre n’est pas manichéen et il est difficile de jeter la pierre à ces personnages, pris par l’histoire, contraints à des actes qui leur répugnent mais auquel ils ne savent se soustraire. Pour finalement se transformer en bourreaux. C’est certainement cette impossibilité de juger, l’auteur nous mettant parfois en position de les plaindre, qui met tant mal à l’aise à certains passages.
Un livre nécessaire, certainement, mais qui m’a laissé une sensation assez pénible.
Extrait: Les S.S. le regarde descendre l’escalier avec Klara, qu’il place dans la file des femmes qui vont mourir. Il a l’air concentré d’un archiviste qui achève un classement délicat.