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La 5ème de couv

3 avril 2015

Dérive sanglante***, William g. Tapply ( éd. Gallmeister, 298 p)

d_rive_sanglanteLa désolante traduction du titre original (Bitch creek) ne rend pas hommage à ce polar naturaliste qui sort très agréablement des sentiers battus.

Bien loin des policiers sanglants souvent ancrés dans le sud des Etats-Unis, cette intrigue s’enracine dans les paysages magnifiques du Maine, dans une petite bourgade isolée où tous les habitants se connaissent et s’observent sans même le vouloir.

Après avoir été frappé par la foudre, Stoney Calhoun y a reconstruit sa vie avec une mémoire quasi-vide, des flashs énigmatiques, une intolérance à l’alcool et un goût prononcé pour la pêche à la mouche. Qui était-il ? Le bouleversement inattendu de son quotidien va l’obliger à se confronter à son ancienne personnalité.

Le charme de ce personnage et de son chien font toute la saveur de cette quête originale, seule la fin souffre d’un léger manque d’approfondissement. Une belle surprise.

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24 mars 2015

L’auberge de la Jamaïque, Daphnée du Maurier (Livre de Poche)

Faut-il reprendre les lectures anciennes ? C’est la question que m’a posée ce roman.

Je me faisais une joie de retrouver Daphnée du Maurier dont j’avais, voici plus de vingt ans, beaucoup apprécié Ma cousine Rachel. Je suis passée finalement à côté de ce livre dont je n’ai vu que l’aspect vieillot, l’ambiance lugubre qui m’a semblée créée de toutes pièces, les personnages peu crédibles, la fin attendue.

Tel un théâtre dont on verrait les coulisses, la magie s’est dissipée et ne reste que le regret d’avoir défloré un bon souvenir de lecture.

3 mars 2015

Longues peines**, Jean Teulé (Pocket, 184 p)

longues_peinesUn regard inattendu sur les prisons, un ton à la fois badin et décalé, et pourtant Jean Teulé réussit à nous faire partager cette douce folie qui nait de l’enfermement permanent ; prisonniers et gardiens pris dans le même bateau, si proches les uns des autres dans le quotidien de leurs journées et qui cherchent la minuscule lueur d’espoir qui leur permettra de continuer.

Tout est vrai dans ce roman tiré de faits réels, tout est faux également car aucune prison ne les a certainement cumulées tous ensemble. C’est touchant et cruel, drôle parfois, l’écriture poétique de l’auteur protège le lecteur de la dureté du monde qu’il décrit.

Plus une fable qu’un roman, une expérience de lecture surprenante.

24 février 2015

Mauvaises nouvelles***, Donald Westlake (Rivages Thriller, 278 p) trad. 2002

mauvaises_nouvellesDes personnages toujours aussi décontractés dans ce deuxième Westlake, et cette fois-ci la mayonnaise prend vraiment avec une intrigue malicieuse qui se finit de façon tout à fait crédible.

Un polar drôle et rythmé, très distrayant.

 

27 janvier 2015

La clé de verre**, Dashiell Hammet (Folio Policier, 294 p) – Trad. 2009

Plus une intrigue politique que policière, ce roman apporte l’ambiance que j’ai attendue en vain chez son contemporain Chandler. La qualité de la traduction est peut-être la raison de cet écart entre ces deux fondateurs du roman noir car cet ouvrage a été retraduit intégralement en 2009.

Un internaute a posté un courrier très intéressant au sujet des mauvaises traductions des polars dans l’édition française :

http://thecanniballecteur.wordpress.com/2014/09/21/3189/

 et cette explication m’a  éclairé sur l’aspect très décousu des dialogues de Chandler : j’avais eu constamment l’impression qu’il en manquait des morceaux (traduction de 1949)

Pour en revenir à la Clé de verre, l’aspect intemporel de sa thématique politique lui a de ne pas trop vieillir. Amitié, amour, trahison, jalousie, tous les ressorts humains sont présents et traités finement. Plaisant.

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15 janvier 2015

Aztèques Dansants**, Donald Westlake (Payot / Rivages noirs, 484 p)

aztequesPrécisons tout de suite aux amateurs de Policiers que l’histoire ne présente aucun rapport avec l’univers traditionnel du polar : ni crime, ni enquêteur, ni ambiance noire.

Westlake a créé CINQUANTE personnages dans cette l’histoire (les noms sont fort heureusement repris dans une liste située en début d’ouvrage) et il a réussi l’exploit de donner une personnalité à chacun d’entre eux.

On peut regretter que toute cette énergie créatrice n’ait pas été mieux exploitée. La course poursuite après les Aztèques Dansants est endiablée et amusante, les deux principaux personnages attachants, seulement tout cela pour quoi ? La conclusion à un air de pétard mouillé.

Dans ce style décalé et loufoque, ma préférence va plutôt au Lézard lubrique de Mélancoly Love de Christopher Moore.

19 décembre 2014

La petite fille de Monsieur Linh*, Philippe Claudel (livre de poche, 183 p)

petite_fille

Service minimum pour ce bon auteur : moins deux cents pages imprimées dans une typographie pour malvoyant et un récit simpliste écrit dans un style à l’unisson.

L’histoire oscille en permanence entre le charmant et le niais, selon l'humeur, et semble surtout destinée à plaire au plus grand nombre, ce que confirme sa notation Amazon à 4 étoiles 1/2 sur 127 lecteurs.

Est-ce une commande éditoriale ? 

17 décembre 2014

La grande fenêtre*, Raymond Chandler (Folio Policier, 277 p)

grande_fen_tre

Raymond Chandler a jeté les bases du roman noir avec son enquêteur privé, Philip Marlowe et l’on ressent encore son influence sur certains romans policiers récents (un personnage de la Trilogie Berlinoise semble d’ailleurs directement sorti de ce livre). 

Malheureusement l’ensemble a pris des rides. Les dialogues émaillés de termes argotiques passés de date font sourire ; l’étude psychologique des personnages est à l’avenant :  tout semble un peu forcé et caricatural. 

Réservé aux amateurs curieux.

25 novembre 2014

Le jardin des pendus**, Ian Rankin (Folio Policier, 525 p)

jardin_des_pendus

Bien sûr l’enquêteur a un air de déjà vu (insubordonné, divorcé, souci relationnel avec son entourage). Par contre, il est peu conformiste et très malin. Sa façon de rétablir l’ordre dans sa bonne ville d’Edimbourg en jouant sur les oppositions existantes entre les différents gangs est jubilatoire.

 Un polar honnête et original que je noterais volontiers 2 étoiles et demi.

10 novembre 2014

Le crucifié de Farriers’ Lane, Anne Perry (éditions 10/18, 415 pages)

le_crucifi_

Un type de roman réservé à un petit club d’inconditionnels que je n’intégrerai pas. 

Le policier, M.Pitt, réalise des enquêtes relativement structurées même si certains pans de l’enquête sont abandonnés d’emblée, la bonne éducation victorienne s’opposant visiblement à certaines hypothèses.

On peut lire par exemple page 177 (la victime, M. Stafford, est morte d’un empoisonnement) : "Pitt avait d’emblée écarté la culpabilité des employés ou des domestiques de Stafford." Quinze suspects de moins en une seule phrase, pratique ! Et quelle économie de temps pour les interrogatoires…. 

Heureusement l’inspecteur Pitt est épaulé par sa femme qui, entre la fabrication de deux gâteaux, va interroger les suspects de façon discrète (je préfère ne pas faire de commentaires…).

Ajoutez-y une écriture et une ambiance datées, et vous aurez fait le tour de l’histoire. Tout à fait évitable.

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