Dérive sanglante***, William g. Tapply ( éd. Gallmeister, 298 p)
La désolante traduction du titre original (Bitch creek) ne rend pas hommage à ce polar naturaliste qui sort très agréablement des sentiers battus.
Bien loin des policiers sanglants souvent ancrés dans le sud des Etats-Unis, cette intrigue s’enracine dans les paysages magnifiques du Maine, dans une petite bourgade isolée où tous les habitants se connaissent et s’observent sans même le vouloir.
Après avoir été frappé par la foudre, Stoney Calhoun y a reconstruit sa vie avec une mémoire quasi-vide, des flashs énigmatiques, une intolérance à l’alcool et un goût prononcé pour la pêche à la mouche. Qui était-il ? Le bouleversement inattendu de son quotidien va l’obliger à se confronter à son ancienne personnalité.
Le charme de ce personnage et de son chien font toute la saveur de cette quête originale, seule la fin souffre d’un léger manque d’approfondissement. Une belle surprise.