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La 5ème de couv

8 septembre 2012

Saving human Being***, Xiaoyu Zhang – Ankama éditions

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Artiste très connu en chine et titulaire de plusieurs prix de BD, c’est pour ma part,  la première fois que je découvre son univers et je ne suis pas déçue.

Digne fils d’Asimov (je ne sais même pas s’il l’a lu…), il reprend le thème des robots et de leur liens avec l’homme. La mission de ce robot : sauver les hommes. Une tâche beaucoup plus complexe que prévue… Bien menée et bien conclue, sans fausses notes. A découvrir.

  

 

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8 septembre 2012

Lignes de faille***, Nancy Huston Actes Sud (481 p.)

D’une construction originale et  astucieuse, le livre se découpe en quatre récits d’enfants de 6 ans se trouvant être respectivement : le fils, le père, la grand-mère et l’arrière-grand-mère d’une même famille, chacun donnant une vue de sa vie et de son époque à travers son regard d’enfant. Le récit s’étend de 1940 à 2000 environ.

Rien ne pouvait plus simplement et plus finement montrer l’incidence et le poids du passé au travers des générations. Le lecteur voit se refléter les récits les uns dans les autres. Mais les enfants, pourtant premiers acteurs de l’histoire, tributaires des comportements et des choix de leurs parents, vivent dans une situation dont ils ne maîtrisent pas les tenants et les aboutissants. Leur méconnaissance du passé familial ne leur permettant ni de comprendre la logique des actes de leurs proches, ni parfois de l’approuver. Les récits sont écrits  dans des styles différents sans qu’il n’y ait trop de rupture, et on voit évoluer la place de l’enfant dans la famille au fil des générations.

C’est un livre fin et abouti, une belle réussite. Unique défaut,  le style enfantin imposé par ce choix de narration pourra gêner certains lecteurs.

 

8 septembre 2012

Le rapport de Brodeck****, Philippe Claudel Prix Goncourt des Lycéens, Poche 375 p

brodeckLe premier livre de Philippe Claudel que j’ai cherché à lire (Les âmes grises) m’a tellement ennuyé que je l’ai abandonné au bout de 200 pages. Celui-ci au contraire m’a passionné, et pourtant les thèmes abordés par l’auteur dans ces deux ouvrages me semblent  proches. Philippe Claudel prend un village reculé comme lieu d’observation, ou faut-il dire d’expérimentation ?, et il en extrait les composantes humaines à l’origine des plus grands drames. Dans un aller-retour constant entre passé et présent, il mêle avec beaucoup de talent la petite histoire et la grande, celle du village et celle des camps de concentration. L’apparence faussement décousue du récit lui permet de maintenir un lien constant entre les époques comme entre les personnages, et il utilise cette continuité pour tordre le coup à toute idée d’évolution humaine.

L’humanité telle qu’il la présente est lâche, oublieuse, envieuse, faible, et surtout toujours égale à elle-même. Pas très gai ? C’est vrai, mais c’est tout le talent de l’auteur d’avoir su rendre l’histoire vraiment prenante, et d’avoir créé un narrateur aussi intéressant que Brodeck, « l’homme revenu de là où on ne revient pas ». Brodeck, dont l’expérience et la lucidité ne sont finalement d’aucune aide,  mais est-il possible de s’affranchir des autres et de l’histoire ?

C’est un excellent roman.

 Extrait:  «Qui donc a décidé de venir fouiller mon obscure existence, de déterrer ma maigre tranquillité, mon anonymat gris, pour me lancer comme une boule folle et minuscule dans un immense jeu de quille ? Dieu ? Mais alors, s’Il existe, s’Il existe vraiment, qu’Il se cache. Qu’Il pose Ses deux mains sur Sa tête et qu’Il la courbe. Peut-être, comme nous l’apprenait jadis Peiper, que beaucoup d’hommes ne sont pas digne de Lui, mais aujourd’hui je sais aussi qu’Il n’est pas digne de la plupart d’entre nous, et que si la créature a pu engendrer l’horreur c’est uniquement parce que son Créateur lui en a soufflé la recette. »

 

8 septembre 2012

American darling**, Russell Banks (Actes sud, 500 p)

 Extrait:  « Quand on garde autant de choses secrètes aussi longtemps que je l’ai fait, on finit par se les cacher aussi à soi-même. C’était donc là que le rêve était allé, à l’endroit même où j’avais enfoui mes souvenirs oubliés du Libéria et des années qui m’y avaient conduite. Comme s’il s’agissait du secret de quelqu’un d’autre et que j’étais celle qui, plus que quiconque, ne devait pas en être informé.»

am_ricain_darlingC’est un bon roman, intéressant. Le retour de cette ancienne militante sur sa vie  permet de découvrir l’histoire d’un pays atypique : le Libéria, terre dérobée par les Américains au début du XIXe siècle pour y installer leurs anciens esclaves et débarrasser le sol américain de sa population noire. Projet délirant dont les répercussions, encore présentes dans ce pays au bord du gouffre, servent de toile de fond à l’intrigue.

 Le défaut : difficile d’accrocher à la personnalité de l’héroïne. Mais l’intérêt de l’œuvre tient à son auteur : Russell Banks est un excellent romancier, capable de donner une grande profondeur aux histoires. J’ai lu également « De beaux lendemains », que j’ai préféré,  petit village américain qui doit se reconstruire après l’accident d’un bus scolaire. Je n’ai pas pu lâcher le livre, sans comprendre comment l’auteur réussit trente pages de description d’un ramassage scolaire sans jamais lasser.  La justesse de ses personnages féminins m’a longtemps fait croire que Russell Banks était une femme.

 On pourrait résumer en quelques lignes les intrigues assez simples de ses deux livres, sans réussir à retranscrire l’intérêt qu’ils éveillent, et c’est certainement là que se trouve le grand talent de ce romancier. « L’humain » est au cœur des ces deux romans : leurs relations, leurs quêtes, leurs choix, leurs peurs. Auteur à lire, ne serait-ce que pour découvrir un écrivain majeur.

8 septembre 2012

Dune 1 et 2****, Franck Hebert - Pocket

duneUn grand classique de pure SF ! Franc Hebert a réussi à créer un univers complet cohérent : planète, système social, castes. On n’y est pas submergé de termes techniques censés représenter à eux seul la nouveauté, comme dans certains mauvais romans de SF. Le système social est resté féodal et la principale évolution  tient à l’existence d’écoles d’éducation qui ont développé chez leurs membres des compétences hors normes afin de les amener à tenir une fonction sociale précise. Le héros Paul, 15 ans a été formé par sa mère à une éducation réservée exclusivement aux femmes : l’école Bene Gesserit. Mais les Bene Gesserit ont un but. Et Paul ne sait pas encore si sa destinée fait partie ou pas de leurs plans.

La grande force de ce livre vient de la cohérence et de l’originalité de son univers. Les personnages sont bien développés et l’essentiel du livre est axé sur leurs relations, leur capacité à se séduire, se corrompre, se trahir. Plus de la politique que de la SF finalement.

Je suis une inconditionnelle, et je les ai lus plusieurs fois tout les deux. Mon conseil : savoir s’arrêter après les deux premiers (voire trois) premiers tomes qui forment un ensemble cohérent et ne pas entamer les 5 (ou 6 ?) tomes suivants, qui cherchent à prolonger indéfiniment  le succès du départ.

 Extrait: Arrakis enseigne  l’attitude du couteau : couper ce qui est incomplet et dire : « Maintenant c’est complet, car cela s’achève ici ». Extraits de Les dits de Muad’dib, par la princesse Irulan.

 

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7 septembre 2012

Le tailleur de pierre**, Camilla Läckberg (Actes sud)

 tailleur_de_pierreLa découverte de l’univers de cette romancière suédoise a été une bonne surprise. On rentre facilement dans l’histoire, même s’il faut prêter attention aux noms des personnages, assez nombreux. Deux époques sont développées en parallèle, 1920 et aujourd’hui, et on sait d’entrée que la clef de l’énigme réside dans ce lien, sans voir arriver trop vite la conclusion. 

Tout n’est pas totalement crédible, mais les personnages attachants et l’intrigue bien menée en font un policier fort agréable.

 

 

 

5 septembre 2012

Le trône de fer (12 tomes ou plus…) Georges R.R. Martin

 le_trone_de_ferQuel gâchis, mais quel gâchis !

 Un excellent, ou plutôt des excellents premiers tomes (les 4  ou 5 premiers au moins), qui nous font découvrir des personnages attachants et qui nous donnent envie de continuer l’aventure.

 La construction du récit, qui prend un personnage principal par chapitre et fait ainsi tourner les histoires rend l’entrée dans le livre un peu lente, les intrigues se développant doucement, mais on est payé de ses efforts car elles sont presque toutes intéressantes et les personnages très bien campés.

 Seulement voilà, passé le 5ème tome, l’auteur commence à faire disparaître certains personnages, pour en faire apparaitre de nouveaux, moins sympathiques. Dans quel but ? Mystère. L’intrigue, de complexe devient tortueuse, et nous sommes soudain pris d’un doute : l’auteur sait-il où il va ou bien écrit-il au fur et à mesure dans l’unique objectif de développer ses ventes, et malheureusement sans le moindre projet global ?

 Deux ou trois tomes plus loin, ce doute s’est transformé en certitude. L’auteur a passé le cap des 12 tomes en librairie et l’histoire a sombré dans une confusion sans égale dès le 8ème. C’est là que je me suis arrêtée et en suis venue à regretter d’avoir lu les 5000 premières pages. Très décevant….

  

5 septembre 2012

Une bonne épouse indienne*, Anne Chérian. (Folio 500p )

Une histoire d’amour (aïe, je dévoile la fin !) sur la base d’un mariage arrangé entre une indienne « pur jus » et un indien converti à la culture américaine. Pas de surprise dans le scénario, mais un regard intéressant sur les coutumes indiennes et sur la difficulté de trouver un mari pour ces femmes. Nous ne sommes qu’à un pas des romans anglais type Jane Austen.

 Agréable.

5 septembre 2012

L’histoire de l’œuf***, Georges Bataille

Ne soyez pas surpris si votre libraire vous regarde de travers lorsque vous le chercherez dans les rayons : c’est un livre hors normes, un véritable ovni. Histoire d’une rencontre imprévue entre deux jeunes gens partageant le même univers sexuel, les mêmes types de fantasmes, et qui vont pouvoir les vivre ensemble à deux cents pour cent. Ce livre pourrait s’apparenter au film japonais « L’empire des sens » malgré des délires sexuels différents et plus trashs globalement,  (les deux œuvres cumulées, on a fait un bon tour du réalisable, à mon avis….).

 Impressionnant, c’est le premier mot qui me vient à l’esprit en y repensant, on se laisse emporter jusqu’au bout (si on a réussi à y rentrer, âmes sensibles s’abstenir). La fin est malheureusement gâchée par le dernier chapitre dans lequel l’auteur explique les ressorts narratifs de l’histoire et le pourquoi de l’œuvre. Quand on a l’audace d’écrire une œuvre aussi décalée, pourquoi se justifier, franchement ?

Je le déconseille à toute personne qui n’a pas atteint une petite trentaine, je ne pense pas que l’on puisse accrocher véritablement avant.

 Pas d’extrait : je l’ai prêté et il n’est jamais revenu lui non plus…

  

5 septembre 2012

La vie sexuelle de Catherine M**, Catherine Millet (Seuil)

vie_sexuelle_catherineCatherine Millet, directrice  de la revue d’art Art Press, très connue du milieu parisien, fait son « coming out » en racontant l’ensemble de ses expériences sexuelles, en 4 chapitres thématiques.

 Grand succès littéraire et énorme coup médiatique de 2001, ce livre est le surprenant l’autoportrait d’une femme  libre, parfaitement dépourvue de tabous.  Des aventures multiples et variées émaillent le livre, surprenantes, drôles, pathétiques. Elles dessinent la vie d’une femme qui a toujours laissé libre cours à ses envies et à l’impulsion du moment.  

 Si les deux/trois premiers chapitres se lisent très bien, le récit tourne ensuite un peu en rond et finit par lasser. Malgré la précision des scènes et la qualité d’écriture, on s’interroge sur ce qui pousse Catherine Millet à multiplier tant  les partenaires, que cherche-t-elle véritablement ? Le sait-elle elle-même ? On finit un peu perplexe.

 Malgré ces quelques critiques, reste un livre unique, courageux et rafraîchissant.

 Pas d’extrait : je l’ai prêté et il n’est jamais revenu…

 

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