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La 5ème de couv

27 janvier 2013

Alex ** Pierre Lemaitre (Le Livre de poche 397 p)

alexPremier essai avec Pierre Lemaitre et je ne suis pas déçue. C’est prenant, original, bien ficelé. Le défaut : un contexte un peu glauque, âmes sensibles s’abstenir. Je pense faire un deuxième essai prochainement avec Robe de Marié du même auteur.

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27 janvier 2013

L’échappée belle, Anna Gavalda (le Dilettante, 164 p)

_chap_e_belleMalgré son format court et ses répliques amusantes qui en font une lecture agréable de week-end, je reste sceptique. L’avantage, c’est qu’avec ce 4ème livre, je cerne enfin ce qui me gêne chez cet auteur : son mépris des gens ordinaires. 

Au fil des livres, Anna Gavalda nous donne son échelle de la valeur humaine.  En haut de la chaîne de l’évolution des personnages à la vie bohème, au sens artistique développé, habitant préférentiellement de vieilles et immenses demeures. Au milieu, les héros qui parfois se cherchent mais tentent toujours d’évoluer vers la classe supérieure précitée. En bas les médiocres sans talent, travailleurs ordinaires sans folie, habitants de H.L.M. ou pire de petits pavillons. Les mères de familles organisées, et bien évidemment castratrices, représentant la sous-caste la plus décriée. 

Certes il est facile de rire dans cet ouvrage (et d’ailleurs je l’ai fait) de la pharmacienne guindée, mais doit-on pour autant adhérer à la vision primaire que nous présente l’auteur : petit pavillon de banlieue = petite vie étriquée ? Vie organisée = vie sans intérêt ? Je suis contente pour elle qu’elle ait connu le succès car elle aurait été bien malheureuse de rester dans ma catégorie, celle des gens quelconques, inconnus et sans prétention.

25 janvier 2013

Pour une meilleure interactivité du blog, je

Pour une meilleure interactivité du blog, je viens d'ouvrir l'ensemble des messages aux commentaires. N'hésitez pas  !

22 janvier 2013

Quai de Ouistreham** – Florence Aubenas (éd l’Olivier, 276 p)

quai_de_ouistrehamPour mieux comprendre les conséquences de la crise, Florence Abenas, femme privilégiée travaillant comme grand reporter à Paris, décide en 2009 de recommencer « en bas de l’échelle », sans expérience ni diplômes afin d’appréhender la réalité du monde du travail pour les publics moins favorisés.  A la fois naïve et courageuse, elle s’aperçoit rapidement qu’elle n’est pas bonne à grand-chose et surtout, qu’elle n’intéresse pas les employeurs.

C’est un livre sincère, méritant et intéressant, plus encore pour les Normands car le récit se situe à Caen. Merci à elle pour cette démarche éclairante sur les conséquences de l’émiettement des heures de travail et de la paupérisation qui en résulte.

18 janvier 2013

Courir avec des ciseaux*** Augusten Burroughs (éditions 10/18, 317 p)

courir_avec_ciseauxAugusten Burroughs nous narre avec humour son adolescence passée au milieu d’adultes sans repères. On rit d’un œil, on pleure de l’autre, on est bringuebalé d’un bout à l’autre jusqu’à la fin du récit. Impressionnant de lucidité et de détachement, très cru parfois, il nous livre une histoire qui serait effroyable sans cet humour omniprésent. Voici la preuve que la folie n’est pas contagieuse. Respect !

Extrait : Nous possédions un trésor : la liberté. Personne ne nous disait qu’il était l’heure d’aller au lit. Personne ne nous disait d’aller faire nos devoirs. Personne ne nous disait que nous ne pouvions pas boire deux packs de Budweiser pour aller ensuite vomir dans la machine à laver. Alors, pourquoi nous sentions-nous à ce point prisonnier ?

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18 janvier 2013

L’homme qui m’aimait tout bas – Eric Fottorino (Gallimard, Folio)

homme_aimait_tout_basRécit autobiographique à but thérapeutique pour réussir le deuil d’un père adoptif qui s’est donné la mort.

Si je partage et comprend parfaitement la douleur de l’auteur et son besoin d’écrire pour exorciser sa peine et ses regrets, je ne vois pas l’intérêt de publier ce genre de texte. Il ne cherche pas à nous amener d’un cas particulier à une émotion universelle, ce qui est pour moi le propre de la littérature. Il égrène ses souvenirs, l’homme qu’était son père, ce qu’il aimait, ses numéros de lotos préférés…quel intérêt pour nous qui ne l’avons pas connu ?

Je me suis arrêtée au milieu, il m’a semblé que cette histoire de famille ne me regardait pas.

10 janvier 2013

La citation du mois : La première chose à faire

La citation du mois :

La première chose à faire en janvier est de ne jamais employer le subjonctif à la suite de « après que ». La deuxième est de continuer. Il n’y a aucune raison sérieuse de retourner à une aberration. Alexandre Vialatte (Chronique des grands micmacs)

9 janvier 2013

La possibilité d’une île***Michel Houellebecq (Le livre de Poche, 480 p)

Sur les conseils d’un ami proche, je reprends Houellebecq et partage entièrement son avis sur cet ouvrage : les livres écris précédemment par l’auteur ne possibilite_d_une_ilel’ont été que pour l’amener à celui-ci, le meilleur et le plus abouti. 

S’il y reprend des thèmes déjà explorés (misère sexuelle, vacuité des rapports humains), l’auteur se livre enfin de façon plus personnelle et expose sans faux-semblants son point de vue sur l’existence et sur la société qui l’entoure. Que l’on partage ou pas son point de vue (et les critiques virulentes des lecteurs montre à quel point il déchire l’opinion) n’est peut-être pas le plus important. L’existence même de ce regard critique, sa sincérité, sa lucidité crue, est un plus pour tous de part sa rareté dans le paysage littéraire et de part le débat qu’il suscite. 

J’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture ; récit pathétique, déchirant et émouvant d’une existence humaine dont les désirs et l’envie d’amour ne déclinent pas, tandis que ses possibilités d’obtention du bonheur s’amenuisent. Ce texte pourrait être perçu comme une forme d’invitation au bouddhisme et à l’abandon du désir inextinguible causant notre malheur, mais l’auteur a construit en parallèle dans son récit un corollaire à peine plus engageant : l’anticipation d’une société humaine débarrassée de ses pulsions, à la vie semi végétative. Alors entre la tentation du désir et son abandon, point de salut ? Et quelles possibilités de bonheur ? 

Même si ces questionnements ne sont pas récents, l’ambition de la démarche tout comme ce regard tendre et cruel posé sur une société au bord du gouffre le fait enfin rentrer à mes yeux dans la catégorie qu’il semblait briguer depuis le départ : celles des auteurs qui comptent. Je lui mets donc cette fois un grand « A ».

27 décembre 2012

Avis de Tempête - Susan Fletcher (J’ai lu, 407 p)

avis_de_temp_teJ’ai acheté ce livre suite aux nombreux commentaires positifs sur Internet  (une note de 4.5/5 pour 16 lecteurs tout de même), mais il fait la preuve de la difficulté du conseil dans le domaine littéraire.

L’héroïne, jeune femme taciturne et jalouse, dévoile sa vie à sa petite sœur plongée dans le  coma. C’est un long monologue de peu d’intérêt : 8 longues années d’internat dans le nord de l’Angleterre, suivie d’une vie d’adulte aussi passive que sa vie d’étudiante. La beauté de l’écriture et les très belles descriptions de paysages marins, visiblement chers à l’auteur, ne nous sauvent pas de l’ennui. J’aurais aimé avoir le courage d’aller jusqu’à la fin, je n’y suis pas parvenue.

11 décembre 2012

Le seigneur des porcheries***, Tristan Elgof (Folio, 607 p)

seigneur_des_porcheriesPassé le premier chapitre un peu difficile d’entrée, on plonge dans une fresque épique, fiévreuse, haineuse de l’Amérique profonde. Immersion totale dans un bled du Middle-west, cloaque humain auquel le personnage principal va faire payer sa vie ravagée par le mensonge, la bêtise et la cupidité de ses concitoyens. Cette écriture possède un vrai style même si elle souffre parfois de longueurs. Et il est impossible de rester indifférent au récit de la vie de cet enfant puis de cet homme hors du commun,  cherchant à rester debout malgré ses différences et le sort qui s’acharne.

Dense, acide, brûlant. Unique ! 

Extrait : L’ombre immense d’une silhouette patriarcale planait sur lui depuis sa naissance et dans son demi-jour il ne pouvait s’empêcher de sentir qu’il avait d’ores et déjà été jugé impropre, qu’en empruntant pas immédiatement la voie tracée par son père, en n’étant tout simplement pas la copie conforme de Ford Kaltenbrunner, il décevait tout le monde.

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